Le 23 juillet dernier, l’assemblée nationale a ratifié le Canada Europe Trade Exchanges (CETA), un traité visant à simplifier et dynamiser les échanges agricoles commerciaux entre l’Union Européenne et le Canada.
Les débats autour de ce traité ont pu susciter craintes et réticences. Si ces dernières sont légitimes, une étude objective des données relatives à l’impact du CETA, d’ores et déjà récoltées du fait de l’application depuis 2016 de ce traité dans l’attente de la ratification par les Etats membres, nous invite à porter un regard serein sur les perspectives économiques et environnementales que l’accord bilatéral ouvre.
C’est en effet sur la base d’une analyse minutieuse de cet impact que les députés de la majorité, et notamment le député Bertrand Bouyx, ont décidé de voter pour la ratification de ce traité. L’année 2018 a permis, d’une part, d’illustrer l’opportunité que pouvait offrir le CETA à nos producteurs agricoles et, d’autre part, de relativiser l’effet de la concurrence canadienne en France laquelle a pu éveiller quelques vindictes. En effet, les importations canadiennes, qui ne représentent au passage que 0,003% de la consommation française, ont même diminué de 1,9% en 2018 ; par ailleurs, les exportations françaises de produits laitiers ont grimpé de 19% sur la même période
En revanche, il en va très différemment de l’accord avec le Mercosur au sujet duquel des négociations avec l’Union Européenne ont été entamées. Les pays d’Amérique du Sud avec lesquels il est question d’intensifier nos échanges ne disposent ni de normes suffisamment respectueuses de la qualité des aliments, ni des dispositifs permettant de les faire appliquer et contrôler. Dans ces conditions, Monsieur le député s’oppose fondamentalement à un tel accord.