Retraites, fiscalité, Mercosur, le choix de la cohérence
Après que le Premier ministre a renoncé aux outils constitutionnels à sa disposition, 49.3 et autres ordonnances, c’est à l’Assemblée nationale que se prépare ce texte qui définit fortement le quotidien des Françaises et des Français. Lourde responsabilité.
Et de responsabilité, c’est ce dont manque la représentation nationale ces derniers temps : folie fiscale, foire à l’amendement le plus déconnecté, dispositifs anticonstitutionnels et donc voués à l’échec. Nous assistons à un festival de déclarations d’intention et de délires idéologiques qui ont de quoi désespérer celles et ceux qui croient encore à la parole publique. Je ne commenterai pas la convergence LFI-RN qui traduit un cynisme et une absence de valeur peu commune. Les populistes vendent du rêve et des lendemains qui pleurent.
Au milieu de ces débats sans issue, nous sommes quelques-uns à défendre des valeurs et des choix concrets, en faisant voter des amendements au service de nos éleveurs, de notre souveraineté sanitaire ou encore en protégeant les PME qui sont la colonne vertébrale de notre croissance. Mais force est de constater que le budget qui se prépare n’offre ni cap clair, ni cohérence. Il n’offre pas non plus de réponse au gouffre de la dette. Cette dette qui menace la souveraineté même de notre pays et que beaucoup semblent avoir opportunément oublié.
Alors je veux affirmer ici quelques points clairs et expliquer les votes qui ont été les miens ces derniers jours.
– J’ai voté contre la suspension de la réforme des retraites. Les Français ont droit à la vérité et le compromis ne signifie pas le refus de la réalité.
– J’ai voté contre la cohorte de taxes qui finiront comme toujours par être payées par les classes moyennes et les plus fragiles.
– Je réaffirme mon opposition ferme aux accords du Mercosur malgré les signaux contradictoires envoyés par l’exécutif.
Je poursuivrai durant les prochaines semaines mon travail en hémicycle. C’est la mission et la place d’un élu de la Nation. Je serai vigilant et ouvert mais ferme sur mes principes.
Une seule boussole devrait aujourd’hui nous guider, au-delà des calculs politiques et des échéances électorales : l’intérêt général. Tâchons de ne pas l’oublier.
Bertrand BOUYX Député du Calvados
