Le mois dernier, j’ai pu longuement échanger avec le Vice-Amiral d’Escadre Marc Véran, Préfet Maritime de la Manche et de la Mer du Nord, basé à Cherbourg.
Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur les nombreux dossiers qui font l’actualité de la façade maritime de notre circonscription et notamment le développement de l’éolien en mer et son impact sur les activités économiques au premier rang desquelles la pêche, déjà touchée par les conséquences du Brexit.
Nous avons également évoqué le sujet de la sécurité en Manche Est et la problématique des traversées de migrants vers l’Angleterre qui sont à l’origine des drames survenus ces dernières semaines.
La mission de la préfecture maritime est multiple et les prérogatives de son préfet sont étendues (voir ci-dessous – source site internet premar-manche.gouv.fr)
« Aux termes du décret n° 2004-112 du 6 février 2004 relatif à l’action de l’État en mer, le préfet maritime est dépositaire de l’autorité de l’État. Il est délégué du gouvernement et représentant direct du Premier ministre et de chacun des ministres. Le préfet maritime est le représentant de l’État en mer et il est désormais investi d’une « autorité » et non plus d’une seule « responsabilité » dans « tous les domaines où s’exerce l’action de l’État en mer ».
Désormais, le préfet maritime ne « coordonne » pas seulement l’action de l’État en mer (article 3 du décret de 1978). Il « anime et coordonne » cette action (article 2 du décret de 2004).
Il est investi d’une responsabilité générale dans tous les domaines où s’exerce l’action de l’État en mer, notamment en ce qui concerne la défense des droits souverains et des intérêts de la nation, le maintien de l’ordre public, la sauvegarde des personnes et des biens.
Le préfet maritime, autorité civile, cumule ses fonctions avec celles de commandant de zone maritime, autorité militaire : l’Amiral (l’étymologie du terme « amiral » vient de l’arabe « amir-al-bar » ce qui signifie « gouverneur » ou encore « prince de la mer », rappelant au besoin, que de tout temps, les amiraux se sont vus attribuer des responsabilités civiles), le préfet maritime exerce ainsi deux types de missions, civiles et militaires, correspondant aux deux facettes de l’action de l’État en mer. L’article 5 du décret du 6 février 2004 prévoit que le préfet maritime soit « un officier général de marine », référence qui ne figurait pas dans le texte de 1978 et qui marque le rôle premier du préfet maritime dans la défense des intérêts fondamentaux de l’État.
Pour la zone Manche / mer du Nord le commandant de l’arrondissement maritime de Cherbourg est également préfet maritime. Il exerce ses compétences pour l’action de l’État en mer dans les limites de cet arrondissement, c’est-à-dire de la frontière belge à la baie du Mont-Saint-Michel (limite côtière de la Manche et de l’Ille-et-Vilaine). La préfecture maritime est à Cherbourg. »